
Joël Lightbound vient d’être nommé ministre de la Transformation du gouvernement, des Travaux publics et de l’Approvisionnement dans le cabinet de Mark Carney. Un rôle stratégique chargé de revoir les dépenses de l’État et d’apporter une efficacité de style Musk à l’appareil fédéral.
Mais cette promotion soulève une question légitime. Pourquoi récompenser l’un des rares députés libéraux qui s’était publiquement dissocié de Justin Trudeau?
Rappelons qu’en décembre 2024, Lightbound avait été le tout premier à remettre en cause le leadership de Trudeau, affirmant que la loyauté n’était pas une rue à sens unique. Cette sortie inhabituelle avait frappé fort, rompant avec la ligne de parti et mettant en lumière des tensions internes de plus en plus visibles au sein du Parti libéral.
Quelques mois plus tard, Trudeau quitte la direction. Carney prend la relève. Et qui retrouve-t-on dans son équipe rapprochée? Joël Lightbound.
Il serait peut-être naïf de croire que tout cela relève du hasard. La question mérite d’être posée. Est-ce que Mark Carney avait déjà en tête de briguer le leadership, et est-ce qu’il aurait pu voir en Lightbound un levier stratégique pour provoquer la chute de son prédécesseur?
Il ne s’agit pas ici d’accuser Lightbound d’avoir orchestré quoi que ce soit. Mais dans l’histoire politique, les bons soldats de transition ne sont pas toujours choisis au hasard. Et la politique a horreur du hasard.
Ce qui est certain, c’est que dans un parti reconnu pour sa discipline, Lightbound a transgressé une règle fondamentale : celle de la loyauté publique. Et plutôt que d’être puni, il se retrouve aujourd’hui avec un ministère important à gérer.
Un geste isolé? Ou un pion bien placé dans un jeu plus grand? C’est une question qu’on laisse ouverte.
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