Il s’est fait connaître grâce à une vidéo tournée à Venice Beach, où son flow spontané et millimétré a conquis des millions de spectateurs. Ce buzz lui a ouvert des portes incroyables : collaborations avec Kendrick Lamar, Joey Bada$$, une apparition chez Ellen DeGeneres, et le soutien de géants comme RedBull Music ou Complex. Mais malgré cette reconnaissance, il est resté fidèle à ce qui fait sa magie : le freestyle pur, en interaction directe avec le public.

Ce créateur unique ne produit pas des beats pour des artistes en studio. Il crée sur le vif, en pleine rue, en réaction à l’énergie brute des inconnus qu’il croise. Des freestylers, chanteurs, slammeurs et improvisateurs de tous horizons s’arrêtent, branchent un micro, et donnent naissance – en quelques minutes – à des moments de pure création musicale.

Il y a parfois des voix qui surgissent sans prévenir, comme une bourrasque dans un paysage trop calme. Des voix qu’on n’attendait pas, qui frappent d’un coup sec, brut. Cameron Whitcomb fait partie de celles-là.Je suis tombé sur "Sober", son premier single, un peu par hasard. Et c’est là que tout a basculé. Dès les premières notes, j’ai su que j’étais accro.

Il y a des jours où l’on cherche quelque chose de précis — et où l’on tombe sur tout autre chose, d’encore plus précieux. C’est exactement ce qui m’est arrivé en fouillant parmi des voix rauques, jazzy, un peu râpeuses, à la recherche d’un chanteur ou d’une chanteuse qui pourrait évoquer Paolo Conte. Je voulais ce grain de vécu, cette façon de murmurer des histoires avec une musicalité discrète, presque cinématographique. Et c’est là que je suis tombé sur un bijou : Giant Maria Testa.

«Je me souviens parfaitement de la première fois où j'ai entendu Matt Maltese. C'était comme si sa musique avait toujours existé, familière dès les premières notes, enveloppante, feutrée, douce et nostalgique.Tout a commencé avec ma conjointe. Alors que j'écoutais distraitement les différents artistes qui allaient se produire au festival Osheaga à Montréal, c’est elle qui, la première, s’est arrêtée sur la voix particulière de Maltese. Quelque chose en elle avait immédiatement accroché. Moi, absorbé dans mes playlists et autres découvertes, je n’avais pas tout de suite réalisé l’impact que cette mélodie aurait sur nous.