Prohibition : quand l'État veut nous sauver malgré nous

Au début du 20e siècle, les États-Unis se sont lancés dans une expérience sociale aussi ambitieuse que catastrophique : interdire l’alcool. Ce pari insensé, concrétisé par le tristement célèbre 18e amendement en 1919, visait à assécher la consommation d’alcool pour assainir la société. Résultat : explosion du marché noir, empoisonnements massifs, violence criminelle, et au final… un retour en force de la bière à 3.2 %.

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Pourquoi la Banque du Canada ne baissera pas son taux directeur le 30 juillet

Depuis plus de six mois, le taux directeur canadien est figé à 2,75 %, et les détenteurs d’hypothèques à taux variable espèrent désespérément une nouvelle détente monétaire. Alors que la prochaine décision de la Banque du Canada est attendue le 30 juillet, la question cruciale demeure : allons-nous assister à une nouvelle baisse de taux ? Tout porte à croire que non. Et c’est précisément cette immobilité stratégique qui en dit long sur l’état réel de l’économie canadienne et sur la marge de manœuvre – ou le manque de marge – dont dispose la Banque centrale.

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Immobilier : trois indicateurs qui précèdent toujours une crise

« Les défauts de paiement montent toujours en coulisse pendant que les manchettes célèbrent un marché chaud. » Cette phrase résume la logique implacable des cycles immobiliers : juste avant que tout ne s’effondre, tout semble en apparence solide. Pourtant, les mêmes mécaniques se répètent sans cesse. « Les trois leviers ne changent jamais : taux d’intérêt, revenus, confiance des consommateurs. » Dès qu’un de ces piliers faiblit, l’équilibre de l’offre et de la demande s’effondre. Et le retournement est souvent plus brutal qu’on l’imagine.

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Banque du Canada : insolvable, mais tout va bien ?

La Banque du Canada n’est pas une institution bancaire comme les autres. Elle ne gère pas les comptes d’épargne des citoyens ni les hypothèques des familles. Son rôle est bien plus fondamental : elle contrôle la politique monétaire, stabilise l’économie, et agit comme prêteur en dernier ressort du système financier national. Pourtant, en 2024, cette même banque centrale affiche des fonds propres négatifs pour la troisième année consécutive, avec un trou comptable de 8,7 milliards de dollars. Et personne ne semble s’en alarmer.

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La stratégie suisse : quand l’intelligence financière devient souveraineté

Il faut comprendre la logique derrière cette affirmation qui, au premier abord, paraît absurde. Le franc suisse est perçu comme une valeur refuge. En période d’incertitude ou d’effondrement monétaire, les investisseurs internationaux se ruent dessus. Mais comme les étrangers ne peuvent pas facilement ouvrir un compte bancaire en Suisse, ils achètent des billets physiques de franc suisse, qu’ils stockent dans des coffres. « Ils achètent des billets, et ces billets ne bougent pas. Ils ne créent aucune inflation, parce que leur vélocité monétaire est nulle », explique Gave. Résultat : la Banque nationale suisse (BNS) crée de la monnaie – elle imprime littéralement des francs – en échange de devises étrangères qu’elle reçoit des acheteurs.

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Le piège invisible des monnaies numériques des banques centrales

Le 11 novembre 2024, Catherine Austin Fitts, ancienne secrétaire adjointe au Logement sous l’administration Bush et présidente de Solari, Inc., a donné une conférence remarquée à Hillsdale College sur un sujet technique, mais fondamental : les monnaies numériques des banques centrales (MNBC ou CBDC). Loin d’un débat purement monétaire, elle y voit une bascule structurelle majeure de notre gouvernance démocratique vers un système de surveillance automatisé. Ce qui est en jeu, selon elle, n’est pas la monnaie, mais la liberté politique.

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